Quand j’y pense, je me rends compte que ça fait déjà 7 ans que je vis ce qu’on peut qualifier de « vie d’expat ». Une vie souvent enviée par ceux qui sont restés au pays mais en réalité un parcours pas facile tous les jours. En l’espace de ces 7 ans, j’ai vécu 2 expatriations dans deux pays bien différents : l’Espagne et le Canada. Ça fait un petit moment déjà que j’ai envie de vous partager mon expérience sur les réalités de la vie d’expatriée, mes 7 années, à moi, et ma vision personnelle !
Ça vous dit ? Alors c’est parti !
(J’ai décidé de partager cet article en 2, pour mes deux expatriations qui sont deux expériences bien différentes) !
Remise en contexte
Je suis expatriée depuis l’âge de 24 ans, c’est-à-dire que j’ai terminé mon stage de fin d’études avant de partir vivre à l’étranger, à Barcelone plus particulièrement ! La motivation de cette première expatriation ? L’amour bien sûr ! J’y ai rejoint mon copain qui avait été embauché dans l’entreprise au sein de laquelle il avait réalisé son stage. Je suis partie pour la capitale catalane en octobre 2014, pour la quitter finalement 3 ans plus tard. Mais nous y reviendrons par la suite !
Ma première expatriation : l’Espagne
J’ai donc commencé ma vie active dans la superbe ville de Barcelone. J’ai eu la chance d’y trouver un travail assez rapidement dans une entreprise qui ne rassemblait pas moins de 12 nationalités différentes venues essentiellement d’Europe et d’Amérique Latine. Un bouillon de culture qui donnait l’impression de vivre l’auberge espagnole, au travail ! Ce contexte m’a permis de m’intégrer assez vite. En rencontrant des personnes de différents horizons, toutes réunies par l’amour du style de vie espagnol. Pour une première expérience d’expatriation, Barcelone comble toutes les attentes. Une ville accueillante, chaleureuse, vivante… Autant de critères qui facilitent l’adaptation et qui aide à se sentir bien !
L’effort d’intégration
Pour moi, vivre à l’étranger ne consiste pas à transférer son mode de vie dans un autre pays et attendre que les autres s’y conforment. Je vous dis bien pour moi, car je me suis rendu compte que tous les expatriés n’agissaient pas de la même façon dans leur pays d’accueil. Bien que l’Espagne, et en particulier Barcelone, soient habituées au tourisme, il y a une réelle différence entre partir en vacances quelques jours et vivre à l’étranger. Même si la France (surtout le sud) et l’Espagne ont des modes de vies assez similaires, l’intégration demande un effort.
Et ce à commencer par la langue ! J’avais quelques bases d’espagnol mais qui semblaient remonter à bien loin quand je me suis installée à Barcelone. Vous avez peut-être déjà vécu cette situation gênante ? On vous pose une question dans une autre langue, que vous faites semblant d’avoir compris, que vous hochez la tête…. Avant de vous rendre compte que vous venez de déclencher l’hilarité générale. Ou plus gênant encore, que vous vous retrouvez à la pause déj à ne pas pouvoir suivre une conversation et à vous retrouver rapidement exclue du groupe.
Je me suis donc mise à prendre des cours d’espagnol au bout de quelques mois. L’avantage de l’immersion c’est que j’ai fait des progrès très rapidement. La langue, c’est quand même la base de la communication. Et ne pas pouvoir communiquer, ça complique pas mal la vie de tous les jours !
Chercher du travail
Je vous l’accorde, chercher du travail en France ou à l’étranger, c’est tout aussi stressant… Enfin j’imagine puisque je n’ai jamais eu à trouver du travail en France. Je suis partie en Espagne à la fin de mes études et la chose qui m’inquiétait le plus en arrivant à Barcelone, c’était de ne pas trouver de travail. J’ai eu de la chance, j’ai trouvé assez rapidement. Il faut dire que quand on sort d’études, qu’on n’arrive dans un pays au sein duquel on ne parle pas la langue et qu’on a peu d’économies, on se dit qu’on acceptera la première chose qui viendra.
Coup de bol pour moi, j’ai trouvé un job dans lequel j’allais faire partie d’une équipe de français (plus facile pour l’intégration) et je n’allais pas avoir à répondre au téléphone. Beaucoup de français passent par les call-centers à leur arrivée à Barcelone et je n’étais pas loin de ne pas faire exception à la règle.
Le coût de la vie
Alors oui travailler en Espagne, on a connu pire. Mais sachez que les conditions de travail sont bien différentes que celles de la France. Le salaire est assez bas (je touchais à peine 1000 euros/mois quand j’ai commencé), j’étais bien trop contente d’avoir un job et vivant en colocation, c’était suffisant pour vivre correctement. De plus, le coût de la vie en Espagne est plus abordable que celui de la France. J’ai toujours fait attention sans jamais me priver !
Il est vrai cependant, que l’une des principales frustration que j’ai rencontré en tant qu’expatriée, c’est d’être limitée aux jobs francophones. Même avec un très bon niveau d’espagnol, pour les postes de cadres ou alors ceux qui demandent un bon niveau de rédaction, comme le mien, on ne donnera que très rarement sa chance à un étranger. Voilà pourquoi il faut travailler plus fort et être patient !
La perception de l’entourage
Être expatriée, j’adore ça ! Mais je dois souvent corriger la perception des autres qui ont tendance à n’y voir que les bons côtés. Que l’on s’entende, je ne me plains pas, loin de là mais vivre à l’étranger ce n’est pas faire la fête tous les soirs ou être en vacances toute l’année 😉 Être expatrié c’est aussi vivre loin de ses proches, manquer les rassemblements entre amis, reconstruire une vie et un cercle social dans un pays avec une culture différente. C’est souvent être seul et ce sont beaucoup d’efforts pour ne pas laisser cette situation s’installer.
Je dis souvent que l’expatriation ce sont des hauts très hauts et des bas très bas, c’est accepter de s’attacher à des personnes qui risquent de partir à l’autre bout de monde du jour au lendemain. L’expatriation c’est tout ça ! Il y a autant d’expérience d’expat’ que d’expat et c’est encore différent quand on choisi un pays à plus de 6 000 kilométres de chez soi. Je vous partagerai mon expérience au Canada bientôt ! 🙂
Ma première expérience d’expatriation fut donc plus que positive ! J’ai quitté Barcelone en décembre 2017 pour partir dans un voyage de plusieurs mois et mon Visa pour le Canada déjà en poche ! Je vous raconte tout ça dans la 2e partie 🙂
Expat’ multi-récidiviste et blogueuse voyage, je vous partage mon expérience et mes coups de coeur pour vous aider à organiser vos voyages !
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